PSE, La Vision et le Leadership. Et le culte du travail ? Par Me El Ousseyni KANE

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PSE, La  Vision et le Leadership. Et le culte du travail ?

Par Me El Ousseyni KANE

Responsable Politique  APR – Bokidiawé (Matam)

Directeur de Cabinet du MSPSE

« La réussite du Plan Sénégal Emergent ne dépend que des citoyens sénégalais » Macky Sall

Lors d’une excellente émission diffusée dernièrement à la télévision nationale, le Ministre auprès du Président de la République en Charge du Suivi du PSE a partagé avec nos compatriotes une anecdote de haute portée. Cette anecdote inspire cette contribution.

Qu’entend-on partout dans le monde ? Que la croissance économique baisse, accentuant souvent avec fulgurance, les inégalités géographiques et les disparités sociales, le chômage des jeunes, l’exclusion des couches les plus pauvres, la marginalisation des couches les moins favorisées et le déclassement des classes moyennes ! Que de légitimes geignements, sur l’absence de perspectives pour les jeunes. Que d’inquiétudes sur l’éventualité d’un démantèlement des droits sociaux des travailleurs, la dégradation des services sociaux de base, le péril sur l’environnement, la dureté de la vie ! Que de compréhensibles lamentations et autres complaintes fondées sur le vécu devant l’évanescence des valeurs cardinales, l’éthique de conviction et l’irruption de contre-valeurs ? A ces souffrances et de sentiment d’abandon, chacun appelle de ses vœux, « un vrai leader, un homme intègre et visionnaire capable de mobiliser les citoyens, abréger leurs souffrances multiples, susciter de l’espérance et remettre le pays dans le droit chemin du développement inclusif ? »

     Les pays en développement, singulièrement en Afrique, ont été souvent pris, voire enlacés dans les limbes de ces angoisses existentielles. Tant les digues éthiques, l’insouciance et la boulimie patrimoniale des gouvernants, ont prévalu de manière compulsive et répétée. Les plus grosses déceptions sont souvent le fait de dirigeants charismatiques, qui, à l’exception de quelques-uns, ont, une fois au pouvoir, laissé leurs principes et promesses de renouveau, aux vestiaires de l’opposition. Certains pays, dont les populations, enserrées dans l’étreinte des dérives protéiformes, ont sombré dans la violence, l’instabilité politique, l’insécurité et la misère.

Au moment où le pessimisme et le doute commençaient à gagner les cœurs et à suborner la raison, il y avait fort à craindre de voir le scepticisme et le désespoir s’installer dans les esprits, et obstruer la réflexion pour des solutions durables. Le questionnement était lancinant. Comment sortir de la spirale dépressive et si ruineuse, des années 2000 ? Comment restituer l’immense espoir perdu, après quarante ans de politiques publiques inefficaces, de léthargie sociale, de désert administratif isolant des contrées entières, après  douze ans de dérives innommables, de gestion patrimoniale, voire dynastique et de paupérisation des Sénégalais, de déclassement des classes sociales, d’indiscipline arrogante ?

Le défi était tellement immense que les acteurs de ces facéties politico-économiques, prédisaient les avenirs les plus sombres à notre économie, marquée par le dépérissement industriel, énergétique, agricole et la perspective de sombres jours pour les ménages et les travailleurs, déjà si éprouvés par les fermetures d’entreprises, les crises scolaires, universitaires et sanitaires  et la vie chère.

Bien que doté d’atouts économiques appréciables et d’environnement politique gratifiant et de ressources de qualité, le Sénégal restait scotché au starting-box pour trois raisons : l’absence d’un leader éthique, d’une vision partagée efficiente et d’un véritable culte du travail. Ces trois éléments : un leadership avéré, une vision claire et réaliste, un véritable culte du travail d’un peuple,  sont les clés d’une réussite économique. Il vous en manque un, et toute politique économique d’émergence devient hasardeuse et hypothétique. Le sens de l’anecdote.

Dans le discours officiel repris en chœur et en boucle par des acteurs engagés mais trompés et abusés, ces trois paradigmes étaient souvent proclamés à l’envi. Cette scansion avait tout l’air d’un hymne thuriféraire et d’une ode à un leadership « inné », omnipotent, omniscient et omniprésent.  Un leadership directif, autoritaire, marqué par des décisions hiératiques comme par une pensée infaillible. Un leadership quasi-divin ! Se croyant porté par le plus diplômé du Cap au Caire. La vision était diffuse, incidente, imprévisible, éphémère souvent même instinctive et sans doute trop personnifiée, pour être socialement partagée. D’où l’engagement prudent, voire sceptique des partenaires techniques et financiers d’alors et des citoyens conscients de la mauvaise pente de la trajectoire. Et le culte du travail trouvait davantage ses partitions dans les chansonnettes et les opuscules musicales, diffusées à longueur de soirée dans les petits écrans,  que sur le terrain de la production de biens et de valeurs. Dans un tel concert de bonnes intentions autoproclamées, le libéralisme se déclinait en libéralités sélectives dans l’attribution des marchés de travaux, de fournitures et de prestations, la gestion du foncier et la distribution périodique, généreuse d’argent aux acteurs et alliés les plus convenants.

Et le peuple Sénégalais y a mis un terme de manière héroïque. Et installé un autre Leadership. En effet d’’autres, comme le Sénégal, ont transcendé la psychose du désordre, du chaos et de la dictature, qui furent proches en 2012, pour se recadrer, politiquement, socialement et économiquement. Sans doute, trop lentement aux yeux de celles de ces couches déclassées victimes des politiques publiques hasardeuses des années précédentes. Mais sûrement, depuis cette seconde alternance, les options choisies ont permis la remise à plat du pays, le redressement de la république, l’assainissement économique avant d’amorcer l’émergence .Le 25 mars 2012, à l’avènement du Président Macky Sall, cette option a effectivement pris corps. Et la diagonale de l’espoir empruntée, de manière décisive

En effet le leadership du Président Macky Sall est d’un tout autre acabit. Il est fondé sur la connaissance des faits, l’intelligence des situations diverses, la maîtrise des paramètres socio-économiques et politiques et la confiance aux ressources humaines compétentes, engagées et loyales. C’est un leadership scientifique et méthodique. Cette approche pragmatique, humaniste et humble, lui donne ce leadership gratifiant adossé à une pensée qui peut être nuancée, parce que prudente, mais affranchie parce que moulée dans la créativité et une conviction d’être sur le chemin du véritable développement. Ce leadership ne relève pas du messianisme prométhéen. Elle est le fruit de sa capacité d’écoute, à communiquer vrai et sincère à partir d’une lecture juste des situations, mêmes des plus imprévisibles et par-delà tout, de l’humilité de celui qui l’incarne.

Cette disposition d’esprit inclusive a engendré une Vision efficiente, avec une perception stratégique, holiste des meilleures pratiques, en matière de politiques publiques  et de développement durable. Cette Vision n’est pas seulement une réflexion silencieuse, qui pave l’esprit  d’idéaux. Non, cette vision, le Plan Sénégal Emergent, relève d’une approche intégrative et participative de réformes et de projets structurants. Dans le temps et dans l’espace, elle mène, inexorablement au développement durable. Le Plan Sénégal Emergent, à travers ses différentes phases, son plan d’actions prioritaires, ses réformes et projets phares, est un véritable logiciel qui bannit les programmes compartimentés et parallèles, pour établir des interactions positives et mutuellement complémentaires  entre tous les secteurs. Elle est aujourd’hui validée politiquement, économiquement et socialement par tous les acteurs.

Le leadership du président Macky Sall ne fait l’objet d’une contestation objective. La pertinence de sa vision d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035 par la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent est validée.

Le culte du travail doit être le principal levain incubateur de cette vision de l’émergence portée par ce leadership fort.

En effet, il faut bien s’en convaincre, ni la vision la plus généreuse, ni leadership le plus efficient ne pourraient s’implanter durablement, nous sortir de la pauvreté, sans un véritable culte de travail. Erigé au rang de culte, le travail reste certes, cet indispensable outil de production et ce moyen inestimable de libération des énergies positives pour créer les valeurs et les richesses. C’est ce dont a besoin notre pays pour vivre dans l’harmonie, la diversité, mais aussi l’indivision  et la justice sociale. Dans un passé encore récent, les couches faibles avaient souvent été en marge d’une croissance introuvable et écarté presque du destin national. Aujourd’hui, la vision promeut la solidarité nationale qui agit avec effectivité, pour leur assurer une couverture médicale universelle, des bourses de solidarité, des aubades aux handicapés qui ont pour seul but  de redonner à certains de nos compatriotes une certaine dignité pour s’engager sur la voie du travail et rétablir une certaine égalité.

Le culte du travail, troisième pilier de cette révolution dans la construction de notre destin national, est encore balbutiant.

Alors que l’émergence est pensée, aussi, comme une initiative des citoyens qui prennent leur destin en main. Le Président de la République, au lancement du Plan Sénégal Emergent, proclamait solennellement : « Je demeure convaincu que notre peuple est capable par sa génie de propulser notre pays dans l’émergence ».

L’émergence est une responsabilité humaine et citoyenne partagée, une possibilité citoyenne. Tous les ingrédients sont réunis dans notre pays, seul reste cette volonté forte, quasi délirante, presque divine, surhumaine, transcendantale, qui seul est capable de hisser les nations de leur sort pour les porter sur le toit du monde.

Nous sommes capables d’être ce peuple, ces citoyens, bâtissant notre développement avec méthode, à mains nus. Il urge d’opérer ces efforts de la part de tous les citoyens, de tous les acteurs concernés.

Il est important pour que cette émergence soit une réalité et surtout celle qu’on souhaite, de developper la conscientisation individuelle et collective des citoyens, leur compréhension critique des politiques mises en œuvre, leurs rôles et leurs responsabilités dans la mise en œuvre du PSE. Il est important que les citoyens soient les acteurs de toutes les initiatives pour éradiquer la pauvreté qui passe inéluctablement par la réussite du PSE.

Il est important et nécessaire de developper de nouveaux paradigmes pour réussir l’émergence. De simples paradigmes : le sens du bien commun, le sens du service, le respect des règles, l’éthique, l’engagement collectif, le patriotisme. Les exemples ?, les marchands ambulants – critiqués à tort, souvent par des personnes passant leurs journées dans des grands-places dans la nonchalance et le rythme des trois normaux, et même par des politiques, qui sous la chaleur et les particules des carburants, refusent leurs sorts, travaillent inlassablement pour gagner juste de quoi nourrir leur progéniture, pour une journée ;  les vendeuses de poissons qui se lèvent aux aurores pour acheter du poisson à revendre pour gagner le minimum , les femmes apicultrices de la verte Casamance, les vieillards labourant leur lopin de terre dans la vallée, le mécanicien passant ses journées dans la cambouis, le chauffeur de taxi travaillant sept jours sur sept privé de la tendresse de ses enfants qu’il ne voit presque jamais, tous ces gens refusant l’aumône, l’assistance, la facilité, le renoncement, le découragement et vivant à la sueur de leurs fronts, pleins d’espoir et d’optimismes. C’est leur force et leurs volontés diffusées dans chacun de nous, qui nous propulsera en l’espace d’une décennie au rang des pays émergents.

Parce que le secret de l’émergence n’est pas caché. C’est le travail. Aucun Etat n’a pu se developper sans cette élévation de la valeur travail au rang, au summum du sens de la vie. Aucune vision, aucun leadership ne sortira ce pays de la pauvreté sans le travail de tous.

L’émergence a besoin d’un citoyen armé d’une volonté surhumaine, actif et patriote qui fera la différence par son comportement quotidien, sa mise en œuvre dans sa vie de tous les jours des changements indispensables qui passent par le renforcement des valeurs positives et profondes de notre nation. Il est d’une évidence que le développement d’un peuple se révèle qu’à l’aune du nombre de citoyens  prêts à choisir  des valeurs qui dépassent leurs intérêts personnels, immédiats pour porter celles qui les transcendent, non ajustées sur  leurs durées de vie, leurs générations, et même celle de leurs enfants, pour s’engager, dans des comportements pro-sociaux. C’est de cela qu’est la quintessence du génie d’un peuple appelé à s’élever.

Ce génie, est le substrat crucial, indispensable pour le succès de notre Plan Sénégal Emergent. L’émergence d’une citoyenneté de travail, le génie de cette essence, est indispensable pour construire notre développement. Ce développement qui n’est accessible que par  le travail de tous en tant que citoyens responsables du destin de notre nation, chacun à son niveau, quel que soit son métier et sa fonction, la défaite de de certains comportements et des habitudes comme l’incivisme caractérisé, la gabegie, la tricherie, la paresse, la faiblesse, et cette mentalité d’assisté. Il nous faut être les acteurs de toutes les initiatives pour éradiquer la pauvreté de notre pays. Il s’agit là d’un appel à la quintessence du génie d’un peuple. Le culte du travail et l’envie de réussir. Il est crucial que ce peuple soit animé de cette culture qui privilégie la discipline du travail soutenue, l’envie de réussite durable face aux joies éphémères, au plaisir immédiat, à la jouissance matérielle instantanée. Sans lui denier son importance, ces nouveaux paradigmes doivent aussi remettre en cause les éléments parasites de la parenté élargie qui sont des obstacles à cette culte du travail car celle-ci inhibe un peuple, constitue un frein au sursaut, et à l’entreprenariat. C’est ce citoyen armé d’une volonté surhumaine, actif et artisan du destin collectif qui fera l’émergence. Car c’est lui qui donnera la légitimité au leadership, pour oser, pour bousculer les obstacles et autoriser la voie à la Vision de tous les possibles.

Ce sont ces valeurs ; le culte du travail et la conviction que nous ferons le développement de notre pays ; alliées au leadership avéré du Président Macky Sall et à la Vision que constitue le Plan Sénégal Emergent, qui nous amèneront à acquérir une autre identité- qui n’efface pas nos fondamentaux culturels, religieux et sociaux et nous forger un destin pour donner un autre sens au futur de notre nation.

Leadership, Vision, Culte du travail, l’ensemble dans le respect d’une réelle culture démocratique, la bonne gouvernance qui est déjà érigée en axe du Plan Sénégal Emergent, constituent les socles de l’émergence du Sénégal. C’est dans ce destin que le Président Macky Sall veut nous engager pour conduire notre patrie vers le développement durable. Voilà quatre ans que le décor a fini de s’installer et les résultats visibles. Mais nous pouvons faire plus et devons faire plus en faisant nôtre cette vision. A nous de nous donner les meilleures chances d’être les acteurs de cet envol, et nous approprier sa vision pour un Sénégal Emergent.

4 Commentaires

  1. Ils sont tous devenus des griots… ! Il faut parler, vanter, voir même ricaner pour garder son poste.
    Le Sénégal ne va pas! … Aucune objectivité … seulement vouloir durer sans main dans la soupe.
    Toutes ces grandes gueule… quand on est derrière le terrain on critique et quand on est à l’intérieur on chante, on ricane, on Pete….

  2. Si le succes du Pse depend du peuple, est ce que c’est ce peuple qui.lui demanda de ficeler un plan aussi bete? Arretez votre larbinisme de caniveaux. Pour un mediocre vous eres capable de vendre votre mere. Connard de badolo, pauvre type. Dieu vous regarde et sait que etes des traitres de ce pays avec vos choix politiques de laches.

  3. Le PSE, un plan méticuleusement tracé, un programme cohérent, une méthode de mise en oeuvre opérationnelle articulée reposant sur une démarche de suivi rationnelle Le tout reposant sur un leadership éclairé qui inspire confiance aux populations bénéficiaires dans les quatre coins du pays et des partenaires financiers et investisseurs. Les résultats sont palpables et visibles déjà seulement en quatre ans. L’insatisfaction est le ferment du progrès. Continuons de faire de petits pas chaque jour et sûrement nous sommes en train de nous rendre loin, devant. Bravo pour votre belle contribution tonifiante et encourageante. Un leadership exemplaire qui mérite soutien , encouragement et renforcement concret de la part de tous

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